Sapinette... une grande leçon sur le pardon.
Aigri par la vie et par des expériences douloureuses, j' étais dans l' amertume, capable d' accès de colère terribles. Un jour que j' écoutais un message sur cassette sur le pardon, je me mis à réagir violemment car l' orateur voulant illustrer par un témoignage le texte de Mat. 18 : 18 en rapport avec le pardon, expliqua la chose suivante : deux amis s' étaient séparés après une discussion houleuse, l' un d' eux étant chrétien. Un an plus tard, lorsqu' ils eurent l' occasion de se retrouver à nouveau, un grand changement était intervenu. L' ami inconverti avait rencontré Jésus-Christ, il était né de nouveau et sa vie avait totalement changé. Quand le chrétien lui demanda quel jour et à quelle l' heure il s' était donné au Seigneur, il put lui préciser le jour et l' heure exacte. Comble de stupéfaction pour le chrétien car il s' aperçut alors que la conversion de son ami avait eu lieu à l' instant même ou il lui avait pardonné de tout son coeur comme s' il l' avait délié spirituellement par un pardon total et sincère. Quand j' entendis cela, je ne pus le supporter. Comment pouvions-nous être ainsi liés les uns aux autres, au point de pouvoir bloquer inconsciemment la bénédiction céleste par un manque de pardon ! Etant éleveur de chèvres, il arriva dans le même temps qu' une de mes chèvres appelée Sapinette ne voulut pas monter sur le quai de traite. Elle me fit courir dans tout le bâtiment mais finalement, je réussis à la bloquer et je lui passai une bonne raclée avec le bâton que j' avais à la main. Le lendemain matin, Sapinette m' attendait au portail. Elle était détachée du troupeau. En m' approchant d' elle je m' aperçus qu' elle était comme zébrée de marques blanches. Il ne me fallut pas longtemps pour réaliser que ces marques correspondaient aux coups que j' avais donné à Sapinette. Je les comptai, il y en avait 25. J' eus l' occasion de montrer Sapinette à un vétérinaire puis à un technicien caprins, mais ni l' un ni l' autre ne sûrent m' en donner une explication. Les jours passèrent et Sapinette restait attachée à moi; elle me collait dans mes déplacements, venait se frotter contre moi, et cela me dérangeait dans ma conscience car elle me rappelait ma tendance colérique. Elle semblait m' être liée. Un soir, le Saint-Esprit vint me convaincre de mon péché; il mit le doigt sur l' amertume qui était là, dans mon coeur. Je pleurai alors comme un enfant. A cet instant, je fus conduit à aller vers Sapinette, à m' agenouiller puis à passer mon doigt sur chaque trace blanche en lui demandant pardon: " je te demande pardon Sapinette... je te demande pardon... " Le lendemain matin, Sapinette m' attendait encore au portail mais il ne restait plus que 7 marques blanches que j' avais sans doute oublié la veille. Je refis la même chose et repassai mon doigt sur ces 7 dernières marques. Le lendemain matin, Sapinette n' était plus au portail. Elle avait rejoint le reste du troupeau. Il n' y avait plus aucune marque. A partir de ce moment-là, le Saint-Esprit me montra toutes les personnes avec lesquelles j' avais eu un sérieux différent, m' invitant à les pardonner de tout mon coeur, ou à leur demander pardon, parfois même à leur écrire. Le Seigneur, par Sapinette, venait de me donner une grande leçon sur la portée et la puissance du pardon. Pour terminer, je voudrais dire qu' il est incroyable de constater le lien que Jésus établi en Marc 11:23-26 entre l' exaucement de la prière et le pardon des offenses. Sans pardon, pas de bénédiction. Sans pardon, le salut lui-même peut être menacé. Que ce témoignage authentique, que peuvent confirmer ma femme et mes enfants, soit pour plusieurs, et si besoin est, une invitation supplémentaire à pardonner de tout son coeur, sans rien retenir. Amen !
Louis Bulté La Celonnière 37800 Saint-Epain