Les dix tribus perdues

Les dix tribus perdues... de la légende à la réalité.

L' invasion de l' Afghanistan par l' armée russe, dans les années quatre-vingt, les a révélés au monde entier comme des guerriers musulmans indomptables, résistants farouches à l' envahisseur... Aujourd'hui alliés des Talibans, bien que n' étant pas eux-mêmes des islamistes fanatiques, les Pathans poursuivent une lutte armée qui semble s' inscrire depuis le fond des âges dans une culture guerrière. Pourtant, la société et la culture pathane recèlent bien des traits étonnants pour qui les approche de plus près et apprend à mieux les connaître: dans les régions où vivent les quelques millions de Pathans, en Afghanistan principalement, mais aussi au Pakistan, en Iran, en Inde, des villages ou des quartiers portent des noms de lieux situés en Israël. A Peshawar, grande ville du Pakistan, et dans ses environs, la plupart des maisons arborent l' étoile de David! Certains d' entre eux portent des prénoms ou des noms typiquement hébreux, que l' on ne retrouve pas parmi les peuplades musulmanes avoisinantes. Des inscriptions hébraïques, comme les noms des tribus : Ephraïm, Gad, Ruben, Aser, et même le " chema Israël " (thème du livre du Deutéronome 6/4) sont courantes, sur des objets décoratifs, des pendentifs etc., de même que des noms en assyrien antique. On trouverait, en plus, chez certains d' entre eux, des parchemins comportant des textes sacrés du judaïsme... Plus troublant encore, les Pathans, pourtant aujourd'hui musulmans, se nomment eux-mêmes de génération en génération " Bnei Israël " : les " fils d' Israël ", en hébreu... Mais, au-delà des noms, du vocabulaire et des inscriptions, ce sont les coutumes pathanes elles-mêmes qui rappellent étrangement l' Israël biblique: selon les témoignages de personnes qui les ont fréquentés, les Pathans font circoncire leurs enfants le huitième jour après la naissance et respectent le shabbat, ne travaillant ni ne cuisinant ce jour-là; certaines familles préparent pour ce jour mis à part douze pains, comme cela se pratiquait pour les services religieux, au temple en Israël. Ils pratiquent le lévirat, se rassemblent dans de très vieilles synagogues pour y réciter des prières particulières, lors de grands malheurs, et sacrifient un agneau pour se protéger en cas d' épidémie, badigeonnant de sang les linteaux des portes de leurs maisons, comme les Israélites le firent à leur sortie décrypter. Ils se lèvent en signe de respect lorsque le nom de Moïse est prononcé et déclarent avoir également un grand respect pour " la loi de Moïse ". Enfin, parmi d' autres caractéristiques, les Pathans ont une physionomie très proche de celle des Juifs qui habitent la région les hommes portent une barbe à papillotes et ont des franges rituelles à leur vêtement. L' archéologie a, elle aussi, confirmé la filiation hébraïque des Pathans : des vestiges, telle une stèle écrite en hébreu et exposée dans un musée de Kaboul, attestent la présence juive en Afghanistan depuis plus de 1500 ans. Où avaient-elles disparu? Face à des spécificité aussi marquées, à d' aussi fortes réminiscences depuis des siècles où les dix tribus ont-elles disparu après l' invasion de leur territoire, " le Royaume du Nord ", par les Assyriens, voici 2700 ans? Et en l' occurrence, les Pathans ne seraient-ils pas de leurs descendants? Pour le Rabbin Eliahou Avibaïl, qui a fait de leur recherche le but de sa vie, la réponse ne fait pas de doute on a bien retrouvé des descendants des dix tribus en diverses régions d' Orient, et les Pathans en sont; ils forment même le groupe le plus nombreux découvert à ce jour. A cette évocation renaît, tout aussi immanquablement, la question de la fiabilité de telles affirmations. Les récits de découvertes des descendants des dix tribus abondent, en effet, plausibles ou fantastiques, à la mesure de ce mystère qui a toujours frappé les imaginations, comme tous les grands mystères de l' histoire humaine, mais plus encore celui-ci, qui touche au peuple de Dieu. Au Moyen Age, nombreux sont les grands voyageurs qui affirment avoir découvert au-delà du "royaume du prêtre Jean" (mythique), un puissant royaume dominé par les Juifs... Au IXe siècle, surgit en Espagne un curieux personnage venu d' Irak, Eldad Adani, qui décrit avec force détails ce royaume. Il semble aujourd'hui qu' il s' agissait en fait du petit royaume des Juifs d'Ethiopie, qui seraient des descendants de la tribu de Dan, dont l' existence avait frappé l' imagination des Juifs occidentaux, les portant à broder à l' infini sur quelques réalités ténues... De même, au XVIe siècle, David Reuveni, un cavalier à la fière allure apparaît en Italie, affirmant être le frère du roi Joseph, roi de la tribu de Ruben, et disant que les dix tribus ont constitué en Extrême-Orient un royaume. Les lettres de créance qu' il présente, lui permettent d' obtenir audience auprès du Pape, qui le recommande au roi du Portugal, sans suites. Cependant, il a été démontré depuis, qu' une tribu juive vivait bien à cette époque dans la région de la passe du Kaifar... Au XVIIIe siècle, le faux messie Shavataï Tsvi, voulut lever une armée pour aller délivrer les dix tribus. En 1657, un indien d' Amérique du Sud avertit les Espagnols que s' ils maltraitaient sa tribu alors "le peuple caché" les vengerait. Or, cette tribu indienne pratiquait des rites juifs... Ce mystère demeure aujourd'hui encore, environné de polémiques sans fin. On comprend que les contrées mal connues à l' époque, le destin tragique du peuple juif, son lien avec celui de l' Eglise, les prophéties bibliques concernant le retour des dix tribus, la fièvre eschatologique résurgente, les passions religieuses du temps aient exacerbé la fascination qu' exerçaient sur les esprits, les dix tribus perdues et leur destinée, au point que l' imaginaire fantastique l' ait emporté sur la réalité des quelques faits observés. Une recherche scientifique Mais, rien de tel dans la démarche du Rabbin E. Avihaïl, au contraire. Elle a la rigueur et la minutie d' une recherche scientifique, et a été menée sans a priori, de façon pragmatique. Faisant abstraction, au départ, des écrits anciens, des controverses qu' ils ont suscitées, ce rabbin de Jérusalem est parti d' une part des textes bibliques, précis historiques et prophétiques qui situent la déportation des dix tribus, et d' autre part de commentaires talmudiques. Il a entrepris depuis 1960 un travail considérable, pour retrouver des traces du passage ou de l' implantation des dix tribus dans les régions évoquées. C' est, par exemple, à partir du texte du deuxième livre des Rois 18/11: " Le roi d'Assyrie emmènera Israël en exil dans le pays d'Assyrie ; il le déportera à Marah surie Habor, le fleuve du Gozân, et dans les villes de Médie ", qu'Avihaïl a pu commencer ses recherches vers des régions situées dans l' actuel Pakistan, Afghanistan, Iran. Des études poussées, historiques et géographiques, lui ont permis, grâce à diverses sources, de situer le fleuve Gozân comme étant soit l' actuel Amou Daria, frontière entre l'Afghanistan et l' ex-Union Soviétique, soit la rivière Rod, en Afghanistan même. Le Habor biblique a été identifié comme l' ancienne Passabor (passage de Habor), qui aurait donné son nom à l' actuelle ville de Peshawar au Pakistan. Harah serait l'Harat moderne, ville afghane proche de l' Iran... Or, c' est précisément dans ces régions que le Rabbin Avihaïl a retrouvé les Pathans. Selon lui, il était vain de vouloir chercher les dix tribus, ou une partie d' entre elles, organisées en "royaumes " ou en sociétés autonomes. La prophétie d' Osée (chapitre 7), l' avait annoncé: " Ephraïm s' est assimilé aux peuples ". Il ne peut donc s' agir que de groupes, qui ont conservé des éléments de judaïsme plus ou moins nombreux et plus ou moins "purs ". D' après mes recherches, dit-il, il en existe trois types : ceux qui vivent entièrement comme les " nations "; ceux qui vivent comme Juifs (ce sont les moins nombreux comme les Falashas d'Ethiopie) groupes qui vivent au sud de la Russie, ou en Chine). D' autres enfin vivent avec des signes de judaïsme, comme les "fils de Ménashé ", vaste tribu vivant au nord-est de l' Inde, en Chine et en Birmanie. Et ce sont justement ces signes, plus on moins édulcorés au fil des siècles, teintés d' éléments de paganisme ou influencés par d' autres pratiques, mais différents des coutumes des peuplades voisines, qui, après une étude approfondie de leur origine historique, sociologique, désignent les groupes ethniques comme descendants des dix tribus, marquant l' authenticité et l' ancienneté de la filiation. Plus de 2700 ans d' errance Pour l' aider dans cette tâche considérable, le Rabbin E. Avihaïl a fondé en 1975 l' association " Amishav " (< mon peuple revient "), avec les recommandations des grands rabbins d Israël Elle regroupe à travers le. monde des Juifs religieux des scientifiques et des collaborateurs qui participent aux recherches sur le terrain. Celles-ci ont eu lieu et se poursuivent en Afghanistan dès 1975, au Pakistan en 1983, au Cachemire en 1980 et 1982, dans les états indiens de Manipur et de Mizoram en 1991,1993 et 1994, dans le Caucase en 1991 et 1992, au Japon en 1982 et 1998, en Chine en 1998, pour ce qui concerne les seules dix tribus, car l' association " Amishav " poursuit aussi des recherches sur les dispersés de Juda en Inde, en Espagne, au Portugal et au Brésil, et sur des groupes qui se tournent vers le judaïsme au Pérou et au Mexique. Outre les recherches, l' association publie une abondante documentation (livres, revues, articles de presse) pour faire connaître au plus grand nombre la dispersion des dix tribus, établit des contacts suivis avec les dispersés, et travaille à favoriser leur retour en Israël. Pour bien comprendre l' ampleur et la difficulté de cette oeuvre, un retour sur l' histoire antique d' Israël est nécessaire. Au commencement, le peuple d' Israël était composé de douze tribus, issues des douze fils de Jacob. C' est à la mort du roi Salomon, en 931 avant Jésus-Christ, que le Royaume d' Israël est scindé en deux parties, ainsi que l' avait annoncé le prophète Ahiah de Shilo: l' une, composée de dix des tribus constitue le ." Royaume du Nord ", encore appelé" Royaume d' Israël ", sous le règne de Jéroboam fils de Nebath L autre composée des tribus de Juda et de Benjamin, forme le " Royaume du Sud " appelée " Royaume de Juda" sous la direction de Roboam fils de Salomon... Mais au VIIIe siècle avant notre ère, le roi assyrien Tiglat-Pileser III envahit les provinces d' Israël situées en Transjordanie pour écraser une rébellion anti-assyrienne menée par ce royaume. Au moment où l' ensemble du royaume va être envahi, le roi d' Israël parvient à négocier la paix au prix de l' annexion par l' Assyrie des territoires situés au-delà du Jourdain, et de la déportation de leurs habitants :les tribus de Gad, de Ruben et la demi tribu de Manassé. Moins de dix ans plus tard, en 722 avant Jésus-Christ, le roi Osée s' étant à nouveau révolté contre le joug assyrien, le roi Sargon II prend la capitale du royaume, Samarie, au terme d' un siège de trois ans. Il poursuit la politique de déportation massive, inaugurée par son prédécesseur, en transplantant les tribus d' Israël en Mésopotamie (actuel Irak) : une politique caractéristique des pratiques assyriennes, qui avait pour but de démanteler toute 1' infrastructure socio-économique du pays, et de " mater " définitivement toute velléité de résistance à l' envahisseur. Les Shinlungs, "fils de Ménashé", depuis 2300 ans aux confins de l' Inde Depuis plus de 2600 ans, les dix tribus ont donc erré, se fondant petit à petit parmi des peuples différents. au fil d' un lent exode, souvent motivé par des persécutions, ou se fixant dans un territoire retiré. comme les Shinlungs. reste de la tribu de Manassé installée en Inde depuis 2300 ans. On petit parfois retracer cet exil, grâce aux noms antiques des pays par lesquels ils sont passés, et qui sont restés dans des récits de leur tradition orale. C' est sur ces traces enfouies dans les sables de siècles d' histoire. que le Rabbin Eliahou Avihaïl et ses collaborateurs cheminent depuis près de 40 ans, s' enfonçant toujours plus vers l' Est, guidés par l' absolue fiabilité des prophéties bibliques et leur précision, telle celle d' Esaïe 49/12: "Voici venir les uns de pays éloignés, voici venir les autres du septentrion et du couchant (pays du soleil couchant); d' autres arriveront du pays de Sinnîm (Chine actuelle) ". Sur la foi en ces paroles inspirées par Dieu aux prophètes d' Israël, " Amishav " a donc enquêté au Kurdistan, puis en Afghanistan, au Pakistan, au Cachemire, au Tibet, en Chine, au Japon. Outre les Pathans, sur lesquels des témoignages nombreux mais partiels et épars existaient déjà, le Rabbin Eliahou Avihaïl est entré en contact avec les Shinlungs par l' intermédiaire de deux d' entre eux, Shimon Isaac et Gideon Ray, venus étudier en Israël au début des années 80. Les Shinlungs forment un peuple de plusieurs millions de personnes, qui vit dans les régions frontalières de l' Inde, du Bangladesh, de la Birmanie et de la Chine. Des traces des Shinlungs avaient été retrouvées dès le XVIIIe siècle, mais ce sont les missionnaires :chrétiens du XVIIIe siècle qui mirent en évidence des similitudes frappantes, existant entre leurs coutumes et celles de l' Israël biblique. Les Shinlungs se disent eux-mêmes descendants de la tribu de Manassé " Bnei Ménashé " (fils de Manassé) , et l' on a pu retracer leur exode: de l' Afghanistan, ils ont migré vers la Chine, via l' Inde et le Tibet, emportant des rouleaux de la Torah. Etablis en Chine en 231 avant Jésus-Christ, ils furent pourchassés par les Chinois, se réfugiant tout d' abord dans les montagnes, puis fuyant vers l' Inde. Au cours de ces exils successifs, ceux que les Chinois appelaient " les dix tribus " ou les " tribus juives ", ont perdu beaucoup de leurs coutumes religieuses. Leurs prêtres ont cependant pu en sauvegarder un certain nombre, grâce à la tradition orale, jusqu' à ce que la quasi totalité du peuple shinlung se tourne vers la foi chrétienne, après l' arrivée des premiers missionnaires au XIXe siècle. Les prémices d' un retour en terre promise.. Auparavant, les Shinlungs offraient des sacrifices au " Dieu de Ménashé" sur des autels de pierres brutes et selon la pratique en cours à l' époque du premier temple. Ils respectaient scrupuleusement les dix commandements, faisaient bénir leurs enfants le huitième jour (mais plus de circoncision, les persécutions l' ayant fait disparaître) observaient le "jeûne du pardon "une fois l' an, comme Israël, lors du Yom Kippour (Jour du grand pardon). Nombre de leurs chants très anciens, évoquent le passage de la Mer Rouge et la marche dans le désert etc. " Nous avons traversé la Mer Rouge à pied sec. Nous l' avons traversée, la nuit avec une colonne de feu, le jour avec une colonne de fumée. Les eaux ont recouvert nos ennemis, la mer les a engloutis et ils sont devenus la nourriture des poissons. Nous avons eu soif, et nous avons reçu l' eau du rocher." Lorsqu' il est parvenu à surmonter les difficultés diplomatiques pour se rendre lui-même en Inde en 1991, le Rabbin E. Avihaïl a été stupéfait de ce qu' il a découvert, au sein de cette population dispersée sur un rayon de 1 000 km, principalement dans les états de Manipur et de Mizoram: non seulement leurs traditions typiquement judaïques, mais aussi leur amour pour Israël et leur accueil enthousiaste. Environ 400 membres de cette tribu sont revenus en Israël Au Cachemire Des traits ethniques et culturels frappants existent aussi chez d' autres peuples du Nord de l' Inde (5 à 6 millions). L' association " Amishav " a été surprise de découvrir, lors de deux enquêtes menées en 1980 et 1982 au Cachemire, que 38 peuplades et plus de 50 lieux de cette région ont des noms bibliques, que les Kashmiris à l' instar des Pathans portent souvent comme prénom " Israël ". Un groupe, habitant à la frontière du Pakistan, se nomme lui-même " Bnei Israël, " (les Fils d' Israël). Plusieurs scientifiques et personnalités du Cachemire ont confirmé au Rabbin E Avihail que les cinq a sept millions d habitants de cet état montagneux sont d' origine juive, descendants des dix tribus Des études génétiques, ethnographiques et sociologiques l' ont prouvé,.de même que l' observation de coutumes proches de celles des Pathans. Déjà, plusieurs historiens Kashmiris avaient affirmé cette filiation dans le passé, à la suite de voyageurs du xe et xve siècles. Birmanie Le peuple du " livre perdu Les Karens, peuple quelque peu mystérieux des montagnes de Birmanie proches de la Thailand, appartiendraient-ils aussi aux dix tribus perdues? Ce peuple de 4 millions d' âmes, souvent persécuté et aujourd'hui en lutte pour son indépendance, s' est très largement converti à la foi chrétienne grâce à la prédication du missionnaire Adoniram Judson, venu leur annoncer l' Evangile en 1813. Ils ont accueilli avec un enthousiasme extraordinaire le missionnaire qui leur apportait leur " livre perdu ". En effet, la tradition ancestrale affirme que leurs ancêtres ont perdu " Le Livre " contenant " la Torah YHWH, " (la loi de Dieu) pour n' avoir pas obéi à ses commandements. Or, cette même tradition disait que " Le Livre " leur serait un jour ramené par un " frère blanc " Les Karens ont, en outre, des récits de la création du monde, du déluge, de la tour de Babel tout à fait semblables aux textes bibliques, et leurs coutumes rappellent celles des Shinlungs, qui vivent dans les régions frontalières indo-birmanes proches! Pour eux, comme pour les Kashmiris, des études plus approfondies révéleront peut-être un jour, une filiation directe avec les dix tribus perdues... Selon la prophétie, les " Chiang Min " reviendront du pays de Sinnîm., Il est probable que Karens et Shinlungs aient émigré depuis la région montagneuse de Sechouan, au nord-ouest de la Chine, où " Amishav " a retrouvé les traces des " Chiang Min " une tribu de plusieurs millions de personnes qui vit dans cette contrée depuis quelque 2300 ans. Le Rabbin E. Avihaïl a pu se rendre en Chine très récemment et ce qu' il a observé corrobore les informations données par le professeur T. Torens, dans son livre " Les premiers missionnaires en Chine". Bien que leur assimilation à la société chinoise environnante ait été forte, ces dernières décennies, certains Chiang Min ont conservé des traits physiques sémites marqués. Ils ont des coutumes et des traditions, transmises par voie orale depuis des siècles, qui sont identiques à celles des Juifs ou les rappellent fortement. Monothéistes, ils adorent encore un Dieu trinitaire appelé: " Le Père de l' Esprit " (Abachi), " l' Esprit du ciel " (Mobichu) et " le Ciel "(Tion). Ils célèbrent le Nouvel An par un sacrifice, le premier jour du dixième mois, la " fête de la paix " au milieu de l' été, la " fête des remerciements " après les récoltes de l' automne. Leurs sacrifices expiatoires rappellent ceux du Temple de Jérusalem et sont effectués par des prêtres. Ils apportent à ces derniers les prémices de leurs récoltes et de leur bétail, et laissent leurs forêts en jachère pendant 50 ans. Leurs enfants reçoivent leur nom à leur 7e ou 40e jour, lors d' une cérémonie spécifique Pendant vingt-trois siècles, les Chiang Min ont conservé des coutumes juives qu' ils n' ont délaissées que depuis peu, sous l' influence du christianisme, les pressions chinoises et l' assimilation par des mariages inter-ethniques. Pour le rabbin E. Avihaïl, leur découverte a été d' autant plus significative que le prophète Esaïe avait annoncé de la part du Seigneur " Voici venir d' autres du septentrion et du couchant; d' autres arriveront du pays de Sinnîm (la Chine) ". Des coutumes japonaises étranges et significatives De nombreux témoignages sont parvenus, au fil des ans, à l' association " Amishav " au sujet de certaines coutumes japonaises plus ou moins secrètes, rappelant étrangement le judaïsme : circoncision, respect du shabbat, célébration du Yom Kippour, synagogues secrètes, rouleaux de la Torah transcrite en japonais, chants antiques en hébreu existent au sein de l' aristocratie japonaise notamment. La famille de l' empereur pratique la circoncision le 8e jour selon la loi de Moise a révélé au Rabbin Avihail un ami personnel du frère de l' empereur du Japon. Le palais du Mikado posséderait selon un article israélien paru dans le journal Haaretz, une pièce sacrée renfermant des objets de culte décorés d' inscriptions en hébreu et de symboles du judaïsme. . D' autres faits encore sont étonnants : des temples shintos recèlent d' antiques tableaux représentant l' arrivée, dans l' archipel du Japon, du premier empereur, en l' an 660 avant Jésus-Christ: on l' y voit accompagné de troupeaux comprenant des chameaux, escorté de son peuple dont les guerriers portent des armes identiques à celles des Assyriens... La famille impériale possède aussi de très anciennes toiles, sur lesquelles sont peints des objets du culte du Temple de Jérusalem et des personnages typiquement sémitiques. Dans les temples shintos, tant la disposition des lieux, que la liturgie, que certains rites et objets de culte qu' il serait trop long de détailler dans un tel article ont frappé le Rabbin E. Avihaïl, par leur grande similitude avec ceux qui existaient dans le Temple de Jérusalem... " Amishav " poursuit ses recherches sur toutes ces pistes. Mais au delà, le but d' Eliahou Avihaïl est aussi de faire revenir, dans la terre de leurs pères, les déportés d' Israël... Tâche immense et confrontée à des obstacles insurmontables à vues humaines. Cependant une alya (retour) des " Bnei Ménashé " a commencé, moins symbolique que ne l' avait imaginé son initiateur dans un premier temps Comment s' accompliront les antiques prophéties qui concernent le retour des dix tribus? Comment ces fils d' Israël retrouveront-ils la terre promise? Le Rabbin Eliahou Avihaïl ne le sait pas lui-même, mais il est convaincu que cette oeuvre est celle de Dieu, du Messie qui vient.

Samuel Charles Revue " Documents Expériences " centre missionnaire / F- 29270 Carhaix (Paru également dans " Keren Israël ")